Manifeste

S’organiser

Eunomia, c’est tout d’abord un constat politique : notre monde ne fonctionne pas correctement. Nous sommes une jeunesse qui ne se reconnaît pas dans la société actuelle. Non pas parce qu’elle ne va pas assez loin mais parce qu’elle se trompe de direction.

Quand nous discutons avec d’autre personnes (dans la rue, sur internet, au travail, dans nos familles ou parmi nos ami·e·s), on se rend souvent compte que nos aspirations sont les mêmes dans l’absolu : la liberté est quelque chose d’important pour chacun·e mais cette liberté ne vaut rien si elle n’est pas partagée avec les autres dans un juste équilibre. Ainsi, pour accéder à cette égalité dans la liberté, il faut s’émanciper et donc obtenir des outils pour se libérer.
C’est avec l’espérance d’apporter au plus grand nombre les outils de cette émancipation que nous avons fondé Eunomia.

Mais de quoi devons-nous nous libérer ?

Kyriarchie

Nos systèmes sociaux sont construits autour des ces structures basées sur l’oppression, la domination et la soumission : on appelle ça la kyriarchie.  
La kyriarchie regroupe donc le capitalisme, les systèmes de gouvernance, le cis-hétéro-patriarcat, le racisme, etc.

Dans notre monde, il existe des structures qui ont été mises en place afin de justifier, organiser et perpétuer les injustices entre les groupes humains.
C’est donc de ces systèmes que nous voulons nous émanciper par la justice sociale. Mais comment ?

Alternatives

Eunomia c’est aussi des alternatives politiques : car il faut savoir qu’on ne peut sortir d’un système kyriarchique que si l’on détruit peu à peu ce qui le fonde :

– Le capitalisme se fonde sur la propriété privée par une minorité de personnes des outils (entreprises, usines, machines, etc.) qui servent à produire les richesses, et l’accumulation de ces richesses par ces mêmes personnes.
Pour en sortir, il faut donc mutualiser la propriété de ces outils et de ces richesses : on appelle ça le communisme.

– le Gouvernement se fonde sur la concentration du pouvoir politique par quelqu’un·e au détriment du peuple sur lequel s’exerce ce pouvoir.
Pour en sortir, il faut donc rendre le pouvoir politique à ceux et celles sur lequel il s’exerce : on appelle ça l’anarchisme.

– le cis-hétéro-patriarcat se fonde d’une part sur le rejet des personnes sortant des normes de genre et de comportement (garçon / fille), sexuelles (hétéro) ou sexuée (mâle / femelle) et d’autre part sur l’oppression que ces personnes subissent.
Pour en sortir, il faut donc détruire ces normes et donner à chaque personne les mêmes droits : on appelle ça le féminisme intersectionnel.

– le racisme se fonde d’une part sur la croyance d’une validité biologique de la notion de « races » chez l’humain et d’autre part, sur une hiérarchie entre ces races sur la base de critères arbitraires (couleur de peau, religions, coutumes).
Pour en sortir, il faut donc détruire cette croyance et s’opposer aux oppressions que ces personnes subissent en leur conférant les même droits que tout le monde : on appelle ça le décolonialisme.

– l’industrie agro-alimentaire se fonde d’une part sur la croyance d’une suprématie de l’espèce humaine sur les autres formes de vie, légitimant ainsi leur exploitation outrancière à de nombreuses fins, et d’autre part sur la croyance que nos ressources énergétiques ne cesseront jamais d’augmenter.
Pour en sortir, il faut donc promouvoir une logique de préservation et de respect de notre environnement tout en incluant cette volonté dans une logique politique anticapitaliste et non-citoyenniste. Cette vision radicale du développement humain par un juste équilibre avec notre biosphère dans laquelle il s’effectue est donc directement liée à notre conception des problématiques sociales et politiques. On appelle ça l’écologie politique et sociale.

Ainsi, lorsque toutes ces conditions seront respectées, nous aurons atteint l’Eunomie. Mais comment faire ?

Stratégie

Eunomia c’est enfin des stratégies politiques : car même si nous sommes d’accord sur là ou nous voulons aller, il faut être aussi d’accord sur le chemin que nous voulons emprunter.

Nous sommes tout d’abord conscient·e·s que nos actes pourront un jour aller à l’encontre de nos idéaux. Nous réprouvons donc ces actes au profit de nos idéaux. Savoir que l’on peut se tromper nous permettra, nous l’espérons, de nous tromper moins souvent. On appelle ça le principe d’idéalisme.

Nous pensons qu’il faut toujours travailler à l’échelle la plus proche possible du groupe concerné pour résoudre une problématique. Cela permettra que les personnes qui prennent des décisions soient forcément impactées par ces dernières et donc choisissent le bien commun. On appelle ça le principe de subsidiarité.

Nous voulons organiser nous-mêmes nos moyens d’émancipation sur le long terme. Nous souhaitons exactement la même chose pour chaque groupe qui recherche l’émancipation. C’est pourquoi nous n’accepterons jamais de leader pour nous organiser. Nous traiterons toujours les questions de manière transparente au sein de notre association. Enfin, nous n’accepterons jamais de nous approprier l’organisation d’un autre groupe. Nous acceptons par contre de fournir des outils d’émancipation à chacun·e. On appelle ça le principe d’autogestion.

Nous tenons d’une part à ce que notre action s’inscrive dans la construction des bases d’une société futur pour tous en montrant par l’exemple comment organiser un groupe social (ou associatif), notamment à travers sa façon de produire, et de distribuer les richesses. Et d’autre part, nous tenons à soutenir des revendications politiques immédiates. On appelle ça le principe de gradualisme.

Contre Attaque

C’est en alliant notre éthique (ce que l’on pense devoir faire) avec nos stratégies (comment nous pensons devoir le faire) que nous aspirons à contrer le constat établi par notre association.

Si notre manière de nous organiser fait écho en vous, vous pouvez nous soutenir ou nous rejoindre, dans l’espérance d’une société meilleure.